Carences en calcium et leurs impacts sur la santé du troupeau
L’hypocalcémie est un problème courant mais largement sous-estimé, la fièvre de lait étant l’expression clinique, plus rare. La raison est que la vache est incapable de mobiliser le calcium osseux suffisamment rapidement pour maintenir une calcémie suffisante. Nous aimerions vous en dire plus sur l’apparition et la prévention des hypocalcémies.
Lors du démarrage en lactation, les besoins en calcium augmentent fortement avec la production laitière, mais également pour le colostrum, qui contient deux fois plus de calcium (2,4 g/L) que le lait normal (1,2 g/L). Les vaches et génisses qui produisent de grandes quantités de colostrum perdent donc beaucoup de leur calcium. Les conséquences se traduisent notamment par une moindre activité, une perte d’appétit, conduisant à un déficit énergétique encore plus fort.

En moyenne, près de 5 à 6% du troupeau laitier souffre de fièvre de lait et 45 à 60% d’hypocalcémie. Cela limite l’expression du pic, mais affecte également la fertilité. Les vaches à haute production et les vaches âgées sont particulièrement touchées par l’hypocalcémie. Pour optimiser la santé des animaux et prévenir les carences en calcium, il est essentiel de disposer d’une ration adéquate et d’un apport approprié en calcium, phosphore, magnésium et vitamine D.
Quand la carence en calcium apparait-elle ?
Une carence en calcium apparaît généralement dans les 48 heures après le vêlage. Mais elle peut s’être développée en amont ou pendant le vêlage. Un vêlage difficile, qui traine, peut être un signe, mettant en danger à la fois la vache et le veau. Jusqu’à 50 % des vaches et 25 % des génisses et vaches en deuxième lactation présentent une hypocalcémie.
Une hypocalcémie peut se reconnaître par une baisse d’appétit, d’activité, les oreilles peuvent aussi être froides. Elle limite la tonicité musculaire faisant que l’animal ait des difficultés à se lever correctement par exemple. Tous les muscles peuvent être touchés, par exemple l’utérus, mais aussi la cage thoracique ou encore le rumen. Statistiquement, plus de 5% des vaches meurent de fièvre de lait.
Comment apparaissent les hypocalcémies et la fièvre de lait ?
Le calcium est présent à la fois dans le sang et dans les os de la vache. La production laitière augmente les besoins en calcium. Pour supporter cette demande, la calcium sera puisé dans le sang. Cet apport de calcium dans le sang est ensuite reconstitué par les os, les reins et les intestins. Or la mise en place de cette “pompe à calcium” prend un certain temps, qui génère ce déficit (Bosseart, 2009).
Ce qui est souvent oublié, mais ne doit pas être sous-estimé, c’est que l’hypocalcémie conduit à une moindre ingestion et à une rumination moins efficace. Les contractions du rumen s’arrêtent, stoppant ainsi la dégradation de la ration. Ce processus fait alors entrer la vache dans un cercle vicieux. Elle ne peut plus absorber le calcium provenant de la ration et la fièvre de lait apparaît.
Quelles hormones ont un rôle à jouer avec le calcium ?
Plusieurs hormones sont associées au maintien d’une calcémie adéquate. L’hormone Para-Thyroidienne (PTH) réduit l’export de Ca par les urines. Elle augmente également l’absorption du Ca par l’intestin, notamment par l’activation de la vitamine D. Cependant, la mise en place de ce processus hormonal nécessite plusieurs dizaines d’heures. Outre la vitamine D, le magnésium est également très important car il libère de la PTH. Si une vache est en déficit de magnésium, le PTH ne peut pas s’activer et moins de calcium sera disponible dans le corps.

Les niveaux de potassium jouent eux aussi un rôle important. En effet, un niveau élevé de potassium réduit l’assimilation de magnésium. De plus, 80% des vaches qui restent “molles” après le vêlage peuvent avoir une carence en phosphore dans le sang (Goff et al, 2014).
Améliorer la santé du troupeau autour du vêlage
Comme on le sait maintenant, il y a beaucoup de défis autour du vêlage. Pour prévenir toute carence en calcium, il est important que votre troupeau reçoive suffisamment de calcium, magnésium et phosphore. AHV Startlac Paste est un aliment diététique destiné aux vaches laitières qui réduit le risque d’hypocalcémie et de fièvre de lait. Développé pour les éleveurs laitiers selon les dernières connaissances avec du pidolate de calcium facilement absorbable.
Il fournit aux vaches un boost de calcium, ainsi que du magnésium, du phosphore et de vitamine D3 active. La vitamine D3 favorise l’absorption de calcium et de phosphore dans les os et intestins, améliorant le métabolisme de la vache.
Les spécialistes AHV vous conseillent dans ce cas, d’administrer le AHV Milk Start Tablet aux premiers signes de vêlage. De cette façon, vous assurer à votre vache qu’elle puisse avoir les nutriments adaptés à ses besoins pour le vêlage. Il est recommandé d’administrer une cartouche de AHV StartLac Paste immédiatement après le vêlage, afin d’apporter rapidement à la vache du magnésium, du phosphore et du calcium. De plus, la pate active le métabolisme énergétique aidant la vache à se sentir mieux et retourner à l’auge rapidement. Ainsi, vous optimisez la santé de l’animal à son démarrage de lactation.
Le programme Transition AHV
Ce programme se concentre sur la période péri-partum, afin d’apporter les minéraux, l’énergie et stimuler l’appétit de vos animaux. Le programme Transition AHV se combine parfaitement avec le programme Santé Utérine d’AHV. Cela permet de soutenir les fraîches vêlées et optimise le redémarrage de leur cycle de reproduction.
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