Quand les bactéries deviennent-elles un danger pour vos vaches ?
Au moment où vous lisez cet article, de nombreuses conversations ont lieu entre les bactéries présentes dans votre stabulation, mais également dans le corps de vos vaches. Ces bactéries se parlent, se dénombrent et examinent si elles peuvent déclencher une attaque efficace contre le corps de votre animal. « Allons-nous rester en sécurité dans notre biofilm ou est-ce le moment de passer à l’action ? ». C’est la question que les bactéries se posent en permanence !

Lorsque les bactéries commencent à communiquer entre elles et décident de former un groupe, des substances visqueuses (collantes) sont créées. Ces substances (mucus) forment un biofilm. Un biofilm est un bouclier collant derrière lequel les bactéries se cachent ensemble. Elles s’adaptent à l’environnement alors qu’elles ne pourraient pas le faire par elles-mêmes. Des exemples de biofilms que nous connaissons : la formation de plaques dentaires, de couches glissantes sur les sols, de dépôts visqueux dans les canalisations…

Pourquoi les bactéries se parlent-elles entre elles ?
Le fait que les bactéries puissent communiquer entre elles a été découvert par Bonnie L. Bassler, professeur de biologie moléculaire à l’université de Princeton. En science, la communication entre les bactéries est appelée quorum sensing. Le quorum sensing explique comment les bactéries communiquent entre elles grâce à des molécules de signalisation, et peuvent ainsi travailler ensemble. En sécrétant et en recevant des molécules chimiques (hormones), les bactéries à Gram positif et à Gram négatif influencent le comportement de l’autre. Les bactéries vont alors se développer, produire des substances (toxiques), se taire ou mourir (Bassler et al., 2005).
Pour cela, les bactéries doivent évaluer leur nombre et savoir si elles sont suffisamment nombreuses dans leur environnement. En d’autres termes, elles ne le feront que si elles savent qu’il y a suffisamment de bactéries similaires présentes.
Le Quorum Sensing est un système de communication qui leur permet d’effectuer des tâches nécessitant la collaboration de nombreuses bactéries. Comme lorsque vous déplacez un piano avec des amis : un, deux, trois, soulevez. Comportement de groupe. Bonnie B. Bassler (Volkskrant, 2017)

Rendre les bactéries visibles et les combattre
L’Université de KU Leuven mène des recherches sur le quorum sensing. Dans un récent article publié, le professeur Hans Steenackers explique comment les bactéries peuvent s’adapter et ainsi se rendre résistantes et se protéger contre des substances menaçantes. Elles le font en se cachant en groupe dans une couche de mucus. « Sans leur couche de mucus protectrice, les bactéries sont emportées par les forces mécaniques et peuvent plus facilement être tuées par le système immunitaire par exemple » explique M. Steenackers.
Les solutions AHV qui sont basées sur le quorum sensing font en sorte que les bactéries, qui étaient auparavant cachées, deviennent visibles et peuvent être neutralisées par l’animal. Pensez par exemple au nettoyage de la mamelle des vaches. De nombreuses bactéries se cachent souvent dans ce qu’on appelle un biofilm (bouclier protecteur). Si vous ne faites rien, les bactéries resteront cachées dans le biofilm jusqu’à ce qu’une occasion d’agir se présente.
C’est souvent lors des périodes stressantes qu’elles vont agir. Notamment, la période autour du vêlage, le stress thermique, la mise à l’herbe, les modifications d’alimentation, les intempéries etc. A ces occasions, les bactéries ressentent une faiblesse de l’animal et sortent du biofilm pour attaquer l’animal, ce qui cause des problèmes. Les solutions AHV permettent de rompre la communication entre les bactéries. Elles ne sont plus capables de savoir si elles sont assez nombreuses pour attaquer l’animal. Cela permet à la vache elle-même de s’attaquer aux bactéries en les neutralisant. Vous et votre animal ne vous êtes pas seulement débarrassés du problème, mais vous avez également détruit tout le biofilm qui était présent dans l’animal et qui aurait pu poser problème au moment d’un autre stress.
Bonnie L. Bassler explique ce processus :
« Si vous parvenez à perturber le processus , vous rendez les bactéries sourdes, de sorte qu’elles ne peuvent pas se dénombrer et déclencher une attaque. Vous donnez donc au système immunitaire le temps de s’en occuper. »Bonnie B. Bassler (Volkskrant, 2017)
Travailler ensemble comme le font les bactéries
Chez AHV, nous aimons travailler avec vous, tout comme les bactéries le font, pour optimiser la santé de votre troupeau. Nous vous offrons un service complet avec des conseils personnalisés à vos besoins. Vous pouvez bénéficier de l’appui technique de nos vétérinaires lors de cas spécifiques.
Si vous travaillez avec AHV, votre conseiller travaillera avec vous pour déterminer les préconisations qui répondent aux besoins de votre exploitation et de vos problématiques. Ensemble, vous examinez les résultats du contrôles laitier, les données du robot ou d’autres données disponibles. Sur la base de ces donnée, et en tenant compte de l’historique de vos animaux, nous élaborerons avec vous une approche appropriée au troupeau.
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Vous souhaitez recevoir la visite d’un conseiller AHV pour découvrir l’approche ? Notre conseiller se fera un plaisir de vous rendre visite pour évaluer la santé de vos vaches et vous donner des conseils adaptés.
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