Trouver des alternatives face aux restrictions auxquelles nous sommes confrontés sur notre pharmacie d’élevage
Au GAEC HALLEGOUET, c’est Gwenaelle et Gilles qui sont à la tête d’un troupeau de 100 vaches laitières, accompagnés d’un salarié à mi-temps. La traite est robotisée et la référence annuelle est de 1 150 000 litres de lait soit une moyenne de 32 kilos par vache.
Cela fait maintenant deux ans qu’ils utilisent le concept AHV pour gérer la santé de leur troupeau au niveau de la mamelle, de l’utérus et du démarrage en lactation. « Plusieurs choses nous ont attirés dans l’approche AHV, une administration facile par voie orale, le fait de ne pas jeter de lait mais également les contraintes auxquelles nous devons faire face sur notre pharmacie. Les contraintes sont grandissantes et c’est une réelle préoccupation pour nous, alors nous devons trouver des alternatives. »

Un nouveau protocole pour gérer la santé mammaire
« La situation mammaire de notre troupeau était assez saine avant que nous commencions à utiliser les programmes AHV. Depuis que nous travaillons avec AHV, la situation mammaire est d’autant plus maitrisée. Depuis le démarrage, nous avons fortement réduit notre usage de seringues intra mammaires, 80% des problèmes mammaires sont gérés avec le programme AHV. »
Les éleveurs travaillent en curatif lorsque des problèmes surviennent mais également en anticipatif en se basant sur plusieurs points :
- Les données robot
- Ce qu’ils observent au niveau de l’animal, en étant très attentifs aux signaux pour permettre une détection très en amont
- Les résultats du contrôle de performance
En analysant tous ces paramètres, ils positionnent les produits AHV sur les animaux éligibles.

Savoir agir dès les premiers signaux
Malgré que la traite soit robotisée, les éleveurs continuent de faire les premiers jets dès qu’ils ont un doute sur une vache, cela leur permet d’analyser l’aspect du lait et d’agir si besoin.
« Lorsque nous gérons un problème avec le programme AHV, nous n’observons pas de récidive. Cela nous permet également de faire face au problème de résistance aux antibiotiques. »
Une situation sanitaire saine au tank avec une moyenne de 100 à 110 000 cellules/mL avec l’intégralité du lait qui y va ! Seul le lait des fraiches vêlées est écarté aujourd’hui.
Avec ce nouveau protocole, il faut savoir être réactif et se fier aux signaux des animaux pour agir le plus vite possible. « Les produits sont faciles à administrer. » affirme Gwenaelle. Avec le parcours au niveau du robot, il est facile de dévier une vache pour la conduire au cornadis et lui administrer les produits oralement. C’est ainsi sécurisé pour l’animal mais également pour nous qui lui administrons.
Des protocoles bien établis autour du vêlage
« Nous avions auparavant quelques non délivrances sur notre troupeau. Plusieurs mesures ont été prises : améliorer la ration des vaches taries mais également la mise en place de protocoles avec les produits AHV si besoin. Aujourd’hui, c’est beaucoup mieux, nous avons moins de non délivrances. Les vaches reviennent plus facilement en chaleur après vêlage. C’est satisfaisant. »
Toutes les vaches qui ne délivrent pas dans les six heures, reçoivent un Metri Tablet et une cartouche de StartLac Paste. Ce protocole est également effectué pour les vêlages difficiles et pour les vaches à risques.

Se fier à l’historique des animaux
Grâce au robot, nous avons une traçabilité de tous les problèmes auxquels les vaches ont dû faire face. Cet historique nous permet d’anticiper à la lactation suivante en apportant un soutien nécessaire aux vaches et ainsi éviter que le problème ne revienne. « Il faut savoir être proche des animaux pour analyser les signaux, c’est ça être éleveur. »
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